
Tony Garnier, peintre et dessinateur exceptionnel
Tony Garnier considère le dessin comme un élément structurant de sa pensée architecturale: même le croquis le plus simple ou éloigné d’une réalisation constitue la mise en forme d’une idée. Les techniques sont multiples : fusain, encre de Chine, pierre noire, pastel gras, gouache, aquarelle, gravure, et son oeuvre libre relève principalement du paysage. Durant son séjour à la Villa Médicis à Rome (1899-1904), il conçoit les bases de la Cité Industrielle, fondée sur sa réflexion d’architecte et d’urbaniste, tout en excellant comme peintre et dessinateur. Bien que ses premiers envois à l’Académie aient reçu de vives critiques, ses nombreuses études des ruines antiques, telles que le Forum de Rome en 1902, marquent durablement son travail.
À partir de 1918, les sujets antiques, Acropole, colonnes, temples en ruines, reviennent dans ses dessins, souvent ornés de végétation et sublimés par des éléments naturels. Les projets de villas, comme celle du Docteur Gros, révèlent son répertoire imaginaire : une architecture classique : arches, colonnes, cours intérieures contrastant avec une végétation foisonnante. Les arbres, cyprès et plantes suspendues deviennent l’ornement par excellence et le motif privilégié de son oeuvre libre, annonçant déjà une modernité dans sa conception du paysage urbain. Tony Garnier développe ses idées nouvelles sous forme d’images plutôt que de mots, explorant des territoires imaginaires qui renouvellent le rapport entre le bâti et le végétal...
Exposition à voir les 20 et 21 septembre, de 10h à 18h au Fort de Vaise (Espace Tony garnier), à l'invitation de la Fondation Renaud et avec le concours de l'Institut Tony Garnier.
Entrée libre et gratuite.
Visites-flash (15 minutes) toutes les demi-heures sous la conduite de membres de l'Institut Tony Garnier, le samedi 20 septembre après-midi, dès 13h30.